Le monde étrange d'Aloys Alzheimer
Et le camion est arrivé à destination. JM était sur place depuis quelques temps. J'avais fait, pour la dernière fois, le trajet Normandie-Occitanie, la voiture pleine de choses "fragiles".
Nous avions visité les lieux. La maison en elle-même avait ses qualités et ses défauts. L'environnement n'était pas "top", mais nous nous sommes dit que nous ferions avec.
Elle cochait des cases essentielles : chambre, salle de bain et WC au rez-de-chaussée, et un local pouvant servir d'atelier.
Le déchargement du camion s'est fait sans trop de mal, sauf pour la machine à laver qui a fait un salto arrière, mais l'assurance a bien fonctionné.
S'en sont suivies une ou deux semaines de grand bazar. Notre installation s'est faite assez rapidement : une fière équipe nous a grandement aidés.
Pour ce qui est de l'atelier, ce fut un peu plus long.
D'une part il fallait sécuriser la fixation des étagères. D'autre part JM a eu beaucoup de mal à s'y retrouver. S'y est-il retrouvé ? Je n'en suis pas certaine...
Pour la maison, il s'avéra rapidement que la salle de bain était grande, très grande. Ce qui parut un avantage au départ, s'avéra un gros souci en hiver, lorsqu'il fallut la chauffer !
Quant à la cuisine, elle manquait cruellement de placards. Aucun tiroir... J'ai beaucoup râlé contre cette cuisine. Il fallut utiliser des étagères pour tout ranger, étagères sans porte. Rapidement pourtant, cela se révéla un avantage. Beaucoup de choses étaient visibles "sans filtre", ce qui était vraiment très bien pour JM. Il cherchait, mais finissait par trouver ce qu'il cherchait.
L'extérieur n'était pas très joyeux : cour betonnée, cernée par quatre murs, offrant moins d'un 1m² de verdure. Ce qui me plaisait assez : entretenir plus de 2000 m² de terrain, j'avoue, j'en avais ras-le-bol.
Nous avons fini par trouver un emplacement pour chaque chose (ou à peu près). Curieusement, je n'ai pas réussi à mettre en place réellement la "déco". Je n'y arrivais pas. J'ai fait un effort en fin d'année, car nos enfants "parisiens" venaient nous voir. Et l'atelier, une fois aménagé, s'est révélé trop petit. JM avait du mal à y circuler.
Peu à peu, nous avons habité cette maison et le village. Nous y avons été bien accueillis. Nous avons fait de belles rencontres. Mais... village de campagne, sans rien, même pas un dépôt de pain. Obligation de faire une vingtaine de kilomètres pour la moindre chose. Déplacements au quatre coins du département pour trouver un spécialiste médical, ou un magasin un tant soit peu spécialisé...
Cinquante de vie en pleine campagne... Et petit à petit l'idée qu'il fallait nous rapprocher de la ville a fait son chemin. Nous sommes partis au bout de neuf mois.
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