Le monde étrange d'Aloys Alzheimer
Mettre l'atelier en boîte ! Convaincre JM de la nécessité de faire du tri, de donner certaines choses, d'en jeter d'autres... Je ne sais plus comment nous y sommes arrivés !
Le "garage" en premier. Nous sommes partis de là :
Pour arriver à :
Sans l'aide de Loïc, mon débarrasseur de bouis-bouis, nous n'y serions jamais arrivés.
Je n'ai pas de photos du bateau "avant", juste celle de l'espace qu'il occupait :
Et tout cela n'était que le début de la grande aventure. Restait l'atelier :
J'ai procédé comme je sais le faire. J'ai acheté des caisses bien solides, certaines avec couvercle, d'autres sans. Nous avons d'abord repérer les maquettes les plus fragiles et les avons mises de côté. Pas question de les emballer, ni de les confier aux déménageurs : elles sont parties avec nous, dans la voiture.
Puis, nous sommes partis d'un bout de l'atelier et avons avancé, mètre par mètre. A chaque objet, je demandais à JM ce qu'on en faisait : on garde ? On jette ? On emballe dans quelle caisse ? Il nous a fallu plus d'une semaine, car JM fatiguait beaucoup. Il fallait faire des pauses, s'arrêter. Quand il avait pris une décision, l'objet partait dans une caisse. Quand la caisse était pleine, je la fermais avec du gros adhésif, et je la rangeais dans le "poulailler" :
Et petit à petit, l'atelier s'est vidé.
Et Loïc s'est chargé d'emporter plein de choses, surtout pour la déchetterie (la photo ne montre qu'une petite partie des déchets).
L'atelier était presque vide. Ne restaient que les machines bien lourdes et impossibles à emballer. Mais le déménageur était prévenu.
Par moment, JM participait à fond, parfois tout heureux de retrouver "un truc" qu'il avait vainement cherché. Parfois, il baissait les bras et me disait "Faut tout jeter". A moi alors de le freiner, de lui redire que non, on allait emporter tout ce qui était important ou utile pour lui.
J'étais prise dans le mouvement. Tout devait être terminé fin août. Je sais aujourd'hui l'effort incroyable que cela a demandé à JM, la fatigue que cela lui a causée. Je pense que peu à peu il a compris que non, tout n'allait pas partir à la benne. Les piles de caisses l'ont rassuré.
Fin août tout était prêt. La maison, l'atelier, les autres bâtiments, tout était prêt. Mon inquiétude, c'était le jour du déménagement, quand le camion serait là. Je ne savais pas comment JM réagirait. Je lui ai proposé de l'emmener chez notre fille, pour qu'il ne se stresse pas au moment du déménagement. En vérité, c'était aussi pour moi, pour m'enlever une cause de stress. Il a accepté et a passé une semaine chez elle. Le jour du "camion", notre fils aîné est venu. Je craignais un peu de me retrouver seule face à l'équipe de déménageurs. Mais c'était une bonne équipe, et tout s'est bien passé. Le camion est parti, emportant presque cinquante ans de notre vie.