Le monde étrange d'Aloys Alzheimer
Je l'avais promis, alors, nous l'avons fait.
Lorsque JM a décidé d'arrêter les avions, et surtout de participer aux concours, il m'a dit :
- Mais j'aimerais bien aller au Championnat de France, surtout pour voir les copains.
Nous y sommes allées. Départ le vendredi, retour le lundi. Normalement, ce championnat a lieu au mois d'août. Mais cette année, c'était au mois de novembre. Grosse expédition ! Partir quatre jours, à environ 500 km de la maison, cela se prépare. J'avais trouvé un gîte, à environ 20 minutes du terrain de vol.
Le parcours aller a été assez pénible : pluie en permanence, et beaucoup de circulation. Passer Bordeaux a été un vrai bonheur...
Nous avons trouvé facilement le gîte, fort agréable. Restait à débusquer le terrain de vol, en général situé en pleine campagne, et le plus souvent très mal signalisé. Cette année, bonne pioche, et nous avons trouvé sans problème.
JM a pu rencontrer ses copains. Les dieux de la météo n'étaient pas vraiment avec nous : temps frais, petite pluie, mais surtout terrain très très boueux. Le parking se résumait à un chemin, dans lequel les voitures étaient garées à le queue-leu-leu, sans espoir de pouvoir s'en échapper. L'organisation des épreuves était chamboulée.
Mais peu importe, le principal était là : rencontrer les copains, ces fous de vol libre. Une éclaircie nous a permis de manger dehors. Assez vite, nous avons compris que nous ne pourrions pas rester toute la journée. Risque d'attraper froid !
Par chance, j'étais garée en bout de file. J'ai réussi à faire une marche arrière sans m'embourber, et nous sommes partis vers 15 heurs. Dans la voiture, JM m'a dit qu'il ne voulait pas revenir le lendemain, car la boue serait toujours là. De plus les prévisions météo n'étaient pas "top" : brouillard annoncé.
Le soir, repas au restaurant, toujours avec les copains. Et pour moi, toujours le même étonnement de voir JM participer activement aux conversations. Très techniques ces conversations. Comme d'habitude, je n'ai pas compris grand-chose. Voir JM y participer activement ne laisse pas imaginer les difficultés qu'il rencontre au quotidien. Les souvenirs fusent, les explications techniques sont là et sensées.
Après le repas, il y avait une chose qui lui tenait particulièrement à cœur : transmettre des précieux avions, pour qu'ils puissent servir à d'autres. Ce qui fut fait, même si j'ai eu un peu l'impression de forcer la main pour que toutes les boîtes soient emportées. C'était vraiment important pour lui de savoir que ses avions ne finiraient pas sous la poussière dans leurs boîtes.
Nous nous sommes quittés sur ce parking. JM : "Allez, on se revoit demain". J'ai été surprise. Mais...
Nous étions partis depuis à peine 10 minutes, quand il m'a dit "Non, on y retourne pas demain". Je n'ai pas insisté pour le faire changer d'avis. Un peu peur de nous retrouver sous la pluie, et avec l'impossibilité de partir si besoin. J'ai tout de suite prévenu que nous ne serions pas là le lendemain. Plus tard, j'ai reçu un SMS m'expliquant que le brouillard avait empêché tout vol dans la matinée. Donc, sa décision était la bonne.
Nous avons profité de la journée pour visiter un musée dont on nous avait parlé, à Monts-sur-Guesnes, musée dédié à Aliénor d'Aquitaine.. Très intéressant, et comme souvent JM s'est intéressé à tout.
Le retour vers la maison a été plus simple : pas de pluie et beaucoup moins de circulation.
Un constat : JM a bien supporté le voyage. La nouvelle voiture lui convient mieux. Pas de mal au dos, pas de grosse fatigue parce que c'est trop long...
Il est quand même déçu de ne pas avoir vu les vols de ses copains. Mais promis, si le championnat ne se déroule pas à l'autre bout de la France, si la santé le permet, nous serons présents au Championnat 2025.
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