Le monde étrange d'Aloys Alzheimer
Avant de plonger dans le sujet du jour - la paperasse - un nouvel exemple de l'étrangeté du Monde d'Aloys.
JM ne sort plus seul, car il a peur de se perdre. Aujourd'hui, promenade à pied pour profiter du soleil, et parce que la pluie a enfin cessé. Nous savons où nous allons. J'ai l'itinéraire en tête. Nous allons, à une allure de sénateur, et : "On ne doit pas passer par là ?".
Surprise. Effectivement, passer "par là" est bien plus agréable. Je l'avais oublié. Mais pas JM. Alors, nous sommes passés "par là". Au retour, arrêt-bonheur pour boire un chocolat. En repartant : "On va par où ?".
Allons, passons à la paperasse. Dans deux semaines, rendez-vous chez la Juge pour la demande d'Habilitation familiale générale. Je croise les doigts.
Je me suis décidée à faire une demande d'APA. Pas en espérant avoir une aide financière : au mieux elle sera entre 20€ et 50€ par mois. Surtout pour faire ce dossier "monstrueux". Je l'ai eu entre les mains il y a quelques temps, et mis à la corbeille rapidement. Faire ce dossier pour éviter de le faire plus tard, ou d'imposer à nos enfants de le faire. Mes tribulations médicales qui se terminent bien m'ont amenée à réfléchir sur ce qu'il se passerait s'il m'arrivait "quelque chose". Je vais donc m'armer de courage et lancer ce dossier. Ensuite, mise en route d'un dossier MDPH (ou pas...). Pour avoir une carte de stationnement (mobilité inclusion) sur les emplacements réservés. JM a du mal à sortir de la voiture, et si elle est garée trop près d'une autre, c'est vraiment galère. Alors le plus souvent, je me gare loin, et ensuite, il faut arpenter tout le parking. Ces parkings sont vraiment dangereux : pas de zone "Piétons", des voitures qui avancent ou reculent à tout moment... Et JM au milieu : "Mais il va bien me voir !". Je ne sais pas encore si le département joint l'APA et la carte "mobilité inclusion". Ce qui doit être CMI dans leur document (je viens de le comprendre en rédigeant cet article !!!). Il faut que j'épluche tout ça.
Chaque département a son propre déroulé, ses propres critères, ses propres réponses. C'est déroutant. Seule la grille GIR est commune.
J'avoue que la lecture de la grille GIR [clic sur le texte en rouge pour lire une grille GIR], qui détermine le taux de dépendance, m'a un peu énervée.
Et assimiler cris-téléphone-alarme dans la communication à distance ! Oui, il peut crier. Mais n'utilise plus du tout le téléphone. Alors crier, s'il est seul dans la maison, ou si c'est moi qui me suis effondrée, je ne vois pas trop en quoi c'est une preuve d'autonomie.
Pour résumer, oui, sa vie peut se dérouler normalement, à condition d'avoir presque en permanence quelqu'un qui l'accompagne.
Première étape dans deux semaines....
&&&&&
Vous pouvez retrouver ces articles sur la page Facebook, site miroir de ce blog, accès libre et gratuit.